Le bois énergie

buches de bois

L’énergie durable sans conteste la plus utilisée en France est le bois énergie, mais c’est aussi la plus mal employée. Le chauffage au bois présent chez nombre de nos concitoyens souffre de vétusté, d’inadaptation et parfois d’un potentiel de dangerosité. Mais cela révèle toutefois de moins en moins exacte.
Un prix compétitif du bois de chauffage et les rendements supérieurs accompagnant les installations récentes incitent le consommateur à réévaluer la place du chauffage au bois au sein de son foyer.

Utiliser du bois de chauffage

La qualité du bois de chauffage employée a autant d’ascendance sur l’énergie thermique dégagée que le dispositif de chauffage utilisé et ceci afin que définitivement vous ne négligiez pas la qualité du combustible.

L’on distingue deux catégories de bûche en fonction de leurs essences et leurs types de combustion; le bois dur: charme, chêne, frêne (*)*(le frêne est une variété intéressante à exploiter pour un particulier; sa croissance est rapide, son bois de chauffage est de bonne qualité et une fois recépé, des branches secondaires exploitables repoussent à la souche.
Attention; l’utilisation d’une tronçonneuse exige une période d’apprentissage en compagnie d’une personne expérimentée)., fruitiers, hêtre, noyer, orme, robinier sont d’une combustion lente et régulière, leur pouvoir calorifique maintient naturellement la température et demande une fréquence de chargement moindre.
Le bois tendre: aulne, bouleau, peuplier, résineux (épicéa, mélèze, pin, sapin), saule; de combustion rapide répond à un besoin immédiat; mais l’on se méfiera toutefois des résineux dont les gaz de combustion encrassent les matériaux.

Pour identifier le bois dur du bois tendre; à partir de bois secs l’on considérera:

  • son poids; il est plus lourd en raison de sa densité;
  • ses cernes; de croissance généralement lente, seront moins espacées;
  • ou l’identification directe de la variété soumise (rendue aisée à l’usage).

Disposer d’un emplacement de stockage

Généralement perçu à tort comme secondaire il devra être accessible, ventilé et disposer d’un espace équivalent à une année de consommation et cela afin d’assurer au bois de chauffage un séchage optimum.
En clair, il faut apprendre à choisir et stocker son bois pour le tenir prêt à être utilisé au moment opportun.

Le bois de chauffage:

De sa teneur en humidité dépendra sa qualité; un taux élevé rend sa combustion difficile pour un résultat énergétique diminué; sans compter que vous exposerez votre installation de chauffage à un encrassement plus rapide.
Par conséquent votre fournisseur doit vous garantir du bois raisonnablement sec (et cela est possible)!

Les négociants en bois utilisent un hygromètre pour mesurer la teneur d’humidité. L’on calibre l’appareil sur la densité de l’essence à tester, les pointes électrodes appliquées à la surface mesurent à partir de l’intensité observée l’humidité sur une faible profondeur.
Pour les plaquettes et granulés, ce sont des sondes ou encore une toute autre opération.

Le cas des granulés de bois est différent, un stockage attenant à la chaudière renouvelle le combustible à l’aide d’une vis sans fin. Le conditionnement en granulés simule l’état liquide d’un fluide et facilite un approvisionnement automatisé de la chaudière.
Les granulés et plaquettes sont un marché important en pays Nordiques, elles assurent un combustible sec compatible à des rendements élevés.
Ce sujet sera développé avec plaisir si la demande en est formulée.

Le bois de chauffage est traditionnellement vendu en bûche de 1m, 0.5m, ou 0.30m et mesuré en stère (1 stère = 1 mètre cube).
L’Adème, établissement public de référence en la matière est l’initiateur d’une marque NF bois de chauffage. Cette norme regroupe en trois catégories les essences de bois, selon leur pouvoir calorifique et leur densité. Elle impose une évaluation de la longueur de la bûche à 5% près et en définit une échelle de degrés d’humidité allant de H1(<20%), H2(20% < humidité > 35%) et H3(>35%).

Ce tableau est le fruit d’une concertation entre usagers, elle s’entend sur des bûches de bois sec (2 ans minimum); des valeurs lui seront rapportées si elles se découvrent recoupées et vérifiées.
Si vous êtes maître de la provenance de votre combustible (ce qui est recommandé pour mesurer l’impact environnemental de vos besoins), vous vous forgerez rapidement une opinion.

essence de boispouvoir calorifiquequalité de la bûcheusage du boisobservations
Bois dur: Charme Hêtre Chêne Frêneélevécombustion très lenteLes bois de chauffage par excellence.
Bois moyen: Châtaigner Merisier Fruitiersmoyencombustion lenteAlimente la combustion des bois dursSec, le Châtaigner perd de sa forte densité; à ne pas utiliser dans une cheminée: risque d’étincelles.
Bois tendre: Bouleau Aulne Peuplierfaiblecombustion rapideRépond à une élévation rapide de la température.N’importe quel rondin de bois tendre ou moyen accompagnera l’allumage du foyer. Le pouvoir calorifique du bouleau est l’un des plus importante de sa catégorie.
Bois tendre: résineuxfaiblecombustion rapideRépond à une élévation rapide de la température.À la réputation d’encrasser les conduits.

L’intérêt écologique du bois de chauffage

Il faut être prudent quand on parle du bois de chauffage comme énergie renouvelable; si l’Europe dont la France dispose de forêts exploitables et d’éléments de sauvegarde, c’est la déforestation qui prime avant tout sur notre planète.
La filière bois est donc à surveiller attentivement afin d’en éviter les tentations vénales et les aspects destructeurs.

Le bilan de Co2 du bois de chauffage est à considérer comme neutre.
Le Co2 dégagé par sa combustion est égale à la quantité produite par le bois en décomposition à la fin de sa vie. Le cycle du carbone reste donc équilibré. Mais c’est aussi un combustible lourd, coûteux en énergie quand il est déplacé; son efficacité écologique s’amenuise en s’écartant du lieu de production.

Planter des arbres l’environnement vous le rendra.